Comment vole un planeur?
Qu’est-ce que le vol en planeur ?
Le Vol en planeur est un sport extraordinaire qui consiste à se déplacer en planeur en utilisant les courants ascendants. C’est réaliser consciemment ce que les oiseaux font d’instinct !
Quelques explications…
Planer ?
Un planeur plane selon un angle de légère descente. Cet angle est piloté : à un angle de plané fort correspond une perte d’altitude forte, et une vitesse importante ! Ainsi, comme à ski, plus la pente est forte plus la vitesse augmente (entre 75 et 280km/h !). Au pilote de choisir la vitesse correspondant le mieux à ses souhaits : avancer vite ou perdre peu d’altitude !
Ce rapport est connu sous le nom de finesse (distance parcourue divisée par altitude perdue), plus il est élevé, plus le planeur est performant (une finesse de 40 correspond à 40km parcourus pour 1km d’altitude perdue).
Comment remonter ?
Le planeur plane et descend doucement dans le ciel. Comment va-t-il rester en l’air et parcourir des centaines de km ? Grâce aux courants ascendants qui lui permettent de regagner de l’altitude, de « refaire le plein ».
Ils sont de 3 types
L’ascendance dynamique : en zone montagneuse, le vent frappe parfois le relief sans pouvoir le contourner. La masse d’air décrit alors une vague ascendante que le planeur va emprunter en surfant le long des pentes.
L’ascendance thermique : Le sol est caractérisé par une multitude de zones contrastées. Le soleil frappe le sol et chauffe plus ou moins ces zones. Au contact des sols les plus réchauffés, s’élèvent des colonnes d’air chaud (convection) qui sont souvent matérialisées par des cumulus de beau temps (dont les orages sont les conditions de développements extrêmes). Comme les oiseaux, le pilote spirale dans la colonne d’air ascendant et est ainsi entraîné en altitude.
L’ascendance ondulatoire : en zone montagneuse, lorsque la masse d’air n’est pas perturbée par la convection, la vague de l’ascendance dynamique va rebondir après avoir sauté le relief. Ces rebonds sont autant de vagues que les planeurs surfent. Elles sont souvent marquées par de petits cumulus roulant sur eux-mêmes (« rotors ») et surtout par des nuages lenticulaires fixes dans le ciel malgré le vent fort.
Et pour décoller ?
Le planeur décolle derrière un avion remorqueur jusqu’à l’altitude de largage choisie par le pilote du planeur, variant entre 400 et 1000 mètres en fonction des conditions aérologiques. Arrivé à son point de largage, le planeur largue le câble de remorquage et poursuit son vol plané.
L’autre méthode utilisée est le décollage au treuil. Un camion modifié (il ne reste plus que le moteur de 250ch!), comportant 2 bobines de câbles enroule à une vitesse de 100 km/h un câble d’acier ou de kevlar de 800 à 1300 mètres de long. Le planeur qui est entraîné par ce câble, monte de 350 à 500 mètres d’altitude en une trentaine de secondes.